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Cette page est un espace pour un décryptage d'une œuvre soit par l'artiste ou par autre contributeur.

La rubrique a vocation à être alimentée par des écrits, une critique dans le domaine des arts plastiques en générale ou toute autre réflexion en relation avec les compositions de l'artiste.

Auto-décryptage de la toile ''Hommage à Van Gogh'' 

Van Gogn original.jpg

La Chambre de Van Gogh Huile sur toile .72x90 cm 1888

Van Gogh Décrypté.jpg

Décryptage  des détails illustrés dans le texte. Toile de L; Chikdene

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Cette toile n’est pas une vulgaire reproduction , c’est une invitation à rentrer dans l’espace intime et ultime de l’un des plus grands maîtres de la peinture, Vincent Van Gogh.

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L’astuce est dans le fait de représenter d’abord fidèlement les grands éléments qui composent la chambre, le lit, les deux portes la fenêtre, les chaises en respectant leur agencement tels qu’ils sont dans la toile de Van Gogh pour que le spectateur s’accroche dès le premier coup d’œil puis contemple un à un les éléments rajoutés, modifiés, exagérés ou embellis selon mon inspirationet le message que je voulais transmettre.

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Accrochez-vous donc, le voyage ne fait que commencer dans cet espace à la fois exiguë et vaste !

Au premier plan, on remarque dans une apparition partielle et discrète, un détail de 2 chaussures de couleur brun noire, qui nous rappellent celles peintes en 1886 par Van Gogh au début de sa courte et riche carrière, chaussez vous le voyage risque d’être long !

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Sur le mur de droite, observons une toile accrochée contrairement à la version de Van Gogh où on peut remarquer 04 petites toiles de portrait, je n’en ai mis qu’une seule et n’est pas la moindre.

Il s’agit bel et bien de la fameuse toile ‘’La sieste “ de Jean François Millet.

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Cette même toile a été reprise d’ailleurs comme beaucoup de toiles par Van Gogh et à sa manière en inversant souvent la position des personnages. Millet, le précurseur de la peinture paysanne, a été toujours une référence pour le peintre Néerlandais, dans sa correspondance avec son frère Théo ‘’…je pense à ce que dit Millet : Je ne veux plus supprimer la souffrance car souvent , c’est elle qui fait exprimer énergiquement les artistes ..’’

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Un petit tour de tête à 180° ne vous fera pas du mal, regardons sur le mur de gauche , un autre tableau peut attirer l'attention du spectateur, une suggestion nettement reconnaissable du portrait de Gauguin peint par Van Gogh pendant leur courte cohabitation à la maison jaune (Arles) entre octobre et décembre 1888) et qui a mal finie avec une dispute violente, cet évènement était d’ailleurs considéré comme indissociable de la déprime qui a conduit Vang Gogh à se faire couper le lobe de son oreille. On continue et ce n’est pas fini !

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Observons la table à côté du lit, elle est bien dégagée et ne contient pas beaucoup d’objet comme celle de la version de Van Gogh, on remarque à sa surface, un rasoir, l’objet tranchant dont s’est servi le Maître pour couper son lobe, sur le coin de la table, un vase rempli de fleurs de tournesol, la plante emblématique dont le nom est implicitement associé à celui du peintre puisqu’il a peint une série de 8 toiles sur ce sujet.

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Le tiroir de la table est à moitié ouvert, mais impossible de distinguer ce qui est à l’intérieur, n’est ce pas là une autre allégorie ? la mort de van Gogh n’est-elle pas considérée par beaucoup d’historiens comme une affaire non élucidée ?

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A droite et à coté du lit on trouve une chaise, une pipe, un accessoire qui est aussi associé à l’image du maître comme amateur du tabac.

Il reste à observer le dernier mur, sur le côté droit juste au-dessus de la tête du lit, on remarque un tableau accroché dont le sujet est nettement distinguable, la toile est différente celle de la version de Van Gogh, il s’agit de ‘’ l’amandier en fleur’’ peinte par ce dernier en février 1890 et inspirée des peintures et gravures japonaises. , une  référence à l’influence assumée du peintre Néerlandais par l’art japonais.

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Le dernier élément pour finir ce décryptage, la fenêtre imposante qui se trouve juste au-dessus de la table. Elle est bien ouverte , contrairement à celle de la version de Van Gogh dont les verres sont occultes, , comme pour récompenser le spectateur, j'ai choisi d’ouvrir grandement la fenêtre ,afin de donner de l’air et de l’ouverture pour ma propre toile,  une vue respirante et dégagée qui donne sur une paysage qui n’est que ‘’La route avec un cyprès’’, une autre toile de Van Gogh, peinte en 1890 représentant un paysage de Provence dont le style est très proche de la nuit étoilée, un tableau plus connu du maître néerlandais.

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Cette manière d’opposer deux détails importants, je la trouve très intéressante à savoir ; les chaussures sombres et discrètes du premier plan qui nous renvoient au début de carrière de Van Gogh, l’époque sombre ou il manquait d’assurance et de l’autre côté, le paysage lumineux de Provence, la région du Sud de la France qui donné de la lumière à sa palette et qui a permis à son style artistique d’atteindre le sommet .

L.C

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